Emilio Ferrera a donné (et haussé) le ton durant l'entraînement du Standard
- Publié le 21-06-2018 à 07h38
On attendait Preud’homme, mais c’est Ferrera qui a dirigé l’entraînement d’une main de fer Le soleil était radieux au-dessus de la superbe pelouse de l’Académie Robert Louis Dreyfus ce mercredi matin. Les sourires étaient aussi sur les visages des joueurs et des quelque 150 supporters présents pour voir l’un des premiers galops d’entraînement de leurs protégés. Ces derniers ont d’ailleurs commencé la séance en venant saluer et applaudir le public, réparti derrière l’un des deux buts. Ensuite, les 24 joueurs présents ont été pris en main par… Emilio Ferrera.
Comme annoncé lors de sa présentation, c’est bel et bien l’ancien entraîneur des U21 d’Anderlecht qui dirigera les séances tout au long de la saison. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a déjà su imposer sa griffe. Tout d’abord, au niveau de sa présence.
Emilio est un perfectionniste, qui corrige beaucoup les joueurs, qui arrête régulièrement les séances afin de remettre les pendules à l’heure à propos de l’intensité ou de la qualité : "Ce n’est pas bon, tu dois t’appliquer, tu dois jouer plus vite. Quelles étaient les consignes ?"
Ensuite, il n’a pas hésité à provoquer les joueurs, à les piquer au vif lorsqu’ils manquent un geste facile. Celui qui en prit le plus pour son grade, c’est Éric Deflandre, qui a participé à la séance pour faire le nombre et qui a lui aussi été recadré à plusieurs reprises.
Mais Emilio sait aussi se montrer positif, il encourage, est très présent. "Joue, applique-toi, ne perds pas le ballon, l’entraînement, c’est comme en match."
Ce sont des mots que nous avons pu entendre résonner maintes et maintes fois.
Petit bémol : Ferrera est parfois même trop présent, puisqu’il traîne régulièrement au milieu du petit terrain de jeu, sous l’œil amusé d’un Michel Preud’homme, bien à l’écart, observant la séance. Ce n’est que lors des pauses boissons qu’il vient partager des consignes avec son T1 bis ou l’un ou l’autre des joueurs.
Enfin, le type d’entraînement a aussi donné le ton sur la prochaine saison. De petits jeux de possession de ballon avec du changement de zone. Le staff insiste : ne pas perdre le ballon et, surtout, faire la bonne passe au bon moment.
Manifestement, un Standard à réaction, c’est donc bel et bien terminé. MPH aime que son équipe prenne la possession du ballon à son compte et se crée des opportunités et l’équipe commence à travailler dans cette optique. Le Standard sera dominant ou ne sera pas.
Une fois la séance terminée, tous les joueurs, mais aussi le staff, sont allés prendre un bain de foule mérité, avec le sourire, pour des selfies et des autographes à n’en plus finir. Reginal Goreux en a même profité pour partager ce moment avec son fils. Tout est paisible au Standard, de quoi jeter les bases d’une belle saison.
"MPH synonyme de titre"
Les supporters du Standard ont fait de Preud’homme la star du jour
Les 150 supporters présents à l’Académie n’avaient d’yeux que pour lui. C’est bel et bien Michel Preud’homme, de retour au Standard dix ans après le titre de champion, qui avait la faveur des sympathisants liégeois. Il n’y en avait pratiquement que pour lui après la séance dirigée par Emilio Ferrera. "C’est un nouvel enfant de la maison qui est de retour", confie le jeune Nicolas, habitué des entraînements ouverts. "Paul-José Mpoku est revenu, puis Mehdi Carcela et, enfin, Michel Preud’homme. Rien que ce nom est synonyme de titre. On sait que partout où il va, il gagne quelque chose et, comme nous allons faire mieux que la saison dernière, nous allons donc remporter le titre."
En tout cas, rien que par sa présence, il impose le respect. Beaucoup espèrent une photo avec Michel mais, au final, ils demandent à Monsieur Preud’homme. "C’est un personnage de notre football, une figure marquante qui va apporter de la discipline. Les joueurs vont le respecter, mais les adversaires aussi. La rigueur sera de retour dans le noyau et il va remettre l’église au milieu du village. Pour notre image, c’est aussi important car, la saison dernière, beaucoup se sont moqués de nous, même si, au final, nous avons remporté la Coupe. Bruno Venanzi a réussi un très grand coup", assure Jean-Michel avant de nous laisser afin de prendre une photo avec Pocognoli.
La saison 2018-2019 reprend donc avec beaucoup d’espoir côté liégeois, mais aussi avec une grande attente chez les supporters. Pourtant, Preud’homme se plaît à le rappeler. "Il faut reconstruire dans la durée."
Mais, en football, cela va parfois très très vite.